Saturday, October 18, 2014

Homélie pour la Messe Rouge– Homily for the 2014 Red Mass

Société juridique Saint-Thomas-More
Notre Dame Cathedral Basilica, Ottawa, ON—October 16, 2014


Fostering the Common Good
[Texts: 1 Corinthians 12.12–26; Luke 22.24–30]
PROMOUVOIR LE BIEN COMMUN
[Textes: 1 Corinthiens 12,12–26; Luc 22,24–30]

Dear brothers and sisters in Christ,
Mes frères et sœurs dans le Seigneur :

Je tiens tout d’abord à vous féliciter d’avoir pris le temps de venir prier ensemble, ici, à la cathédrale d’Ottawa à l’occasion de la ‘Messe rouge’. Je suis très heureux de vous accueillir et de présider cette eucharistie.

Je sais que vous êtes des personnes dévouées qui prenez votre travail à cœur.

Que vous soyez avocat, juge, ou parlementaire, je sais que vous travaillez fort et que vous devez consacrer plusieurs heures au travail. Votre tâche n’est pas toujours facile.

Cette célébration porte le nom de ‘Messe rouge’ parce que le président porte des vêtements liturgiques rouges pour souligner la place tout à fait spéciale que tient l’Esprit Saint dans nos vies, dans la vie de l’Église et du monde.  Lors de notre baptême, nous avons reçu des dons de l’Esprit Saint. Ces dons ont grandis en nous. Aujourd’hui, nous demandons à l’Esprit Saint de faire grandir en nous, encore davantage, la vertu de la justice.

La première Messe rouge a été célébrée à la cathédrale de Paris au milieu du 13e siècle.


Because you have chosen to come here at the end of an active workday, I will make some heroic assumptions about you. You have a rich prayer and sacramental life. Your priorities are right: God first, family next, your career third, and your apostolate—how you volunteer your time in Christian service—fourth. You came here to worship God and to be challenged. I’ll try not to disappoint on the latter, so I’m going to give you an invitation.

To be in your profession, God has blessed you with the gift of persuasion: a logical mind and a mastery of compelling language. In Paul’s epistle, in the body, you might be the ear that hears, the hand that writes, or the mouth that speaks. Here is my suggestion for you, under the guidance of the Holy Spirit.

Draw the people in your circle of influence, and indeed all of Canada, to the Kingdom of God. Use the three things that attract people to Christ. For some, like your children, use goodness. For others, like your peers, use truth. For the sensitive, use beauty. At the next Red Mass, let us to see the sanctuary of this cathedral even fuller with colleagues you have invited.

Also, I want you to read up on not just what the church teaches on moral issues, but why. You need to know why, seen through the lens of faith. The world may not be ready to grasp the reasoning in religious terms, but at least you will have the conviction of its sound reason. Then, using your gifts of language and logic, you will be able to advance wise legislation or decisions with words the world can understand…words that make sense in the natural, but that reflect the consequences of the spiritual.


De nos jours nous devons cultiver l’espérance. Le désespoir est l’affaire de Satan. À certains égards, le monde se porte plutôt bien et prend du mieux : pensons à notre  longévité, à la santé maternelle, à la qualité de la nourriture à laquelle nous avons accès, à notre bien-être financier etc.

Malgré cela, les gens ont peur de l’avenir. Dans plusieurs pays, même les chrétiens craignent de se marier et de mettre des enfants au monde. Satan cherche à éradiquer tout espoir. Nous oublions de faire confiance à la Providence. Nous oublions trop souvent que le mariage (1 Timothée 4, 3), les enfants (Psaume 37,26; Psaume 127, 3) et, oui, la vieillesse sont des bienfaits de Dieu (Proverbes 3, 2; 3, 16)

Les droits des uns ne doivent pas empiéter sur celui des autres. Satan voudrait nous faire croire qu’on peut se servir du corps de l’autre comme d’un jouet; que les bébés à naître peuvent être éradiqués du ventre de leur mère; que les enfants peuvent être manipulés à notre guise et que nous pouvons mettre fin à la vie à l’heure qui nous convient. 

Toutes ces choses sont signes de désespoir et nous amènent à un plus grand désespoir. Il s’agit d’une violence que la société se fait à elle-même, qui nuit à l’œuvre de Dieu et au salut du monde. Cela a plein de conséquences néfastes pour la santé publique, nuit à notre progrès économique et met en doute la qualité de nos lois.


This evening, I implore you to fight for and protect collective rights in addition to individual rights.

As we heard in the reading from chapter twelve of the first epistle to the Corinthians, Paul talks about the Church as the Body of Christ. Christ is the head and we are all members connected to Christ.

The Catholic Church and society are living organisms. Each member is essential. Furthermore, “if one part suffers, all the parts suffer with it; if one part is honoured, all the parts share its joy.”

As you know, marriage and family are the chief building blocks of this Body of Christ and of our civil society.

As we gather here today, there is another gathering in Rome, which ends on October 19th. It’s part one of two separate Synods of Bishops on the subject of the family that are attempting to take the pulse of challenges facing the family all around the world, as well as of specific issues in the “Catholic family” worldwide.

The family is at the centre of our Pastoral Year in the Archdiocese of Ottawa; its theme is: “We are God’s Family: Love is Our Call.” Our guiding scriptural text is Jesus’ remark that “whoever does the will of God is my brother and sister and mother” (Mark 3.35)

For our part, we as Catholics in Canada need to take an honest look at how we uphold family rights. So many laws today, from abortion, to euthanasia, to marriage, to prostitution laws, are being challenged. Too often, the perceived rights of individuals are trumping the rights of the natural family or of Canadian society.


Cette année, nous célébrons cette Messe rouge le jour même de la fête de sainte Marie-Marguerite d’Youville, la première sainte à être née au Canada.

Marguerite est née à Varennes en 1721. À l’âge de douze ans elle dû quitter l’école pour aider à sa mère. Dès l’âge de trente ans,  elle avait perdu son mari, son père et quatre de ses six enfants. Malgré tout, elle continua toujours de rendre service aux autres.

Après avoir élevé ses enfants, Marguerite fit l’acquisition d’un petit hôpital qui s’en allait à l’abandon. Ce fut le début des Sœurs de la Charité de Montréal – les Sœurs Grises comme on les appelle familièrement.

Il est bon de rappeler ici… que les Sœurs Grises arrivent à Ottawa…en 1845. Imbues du charisme de Mère d’Youville, Mère Élisabeth Bruyère et ses consœurs entendent bien continuer l’œuvre des pauvres et le soin des plus défavorisés.  Un champ très vaste s’ouvre à leur zèle : enfants à instruire, malades à soigner, pauvres à visiter et à secourir. Encore aujourd’hui les Sœurs de la Charité d’Ottawa poursuivent cette œuvre de compassion chez nous !

En 1959, saint Jean XXIII béatifie Marguerite et la proclame «Mère à la charité universelle», et le 9 décembre 1990, saint Jean-Paul II canonise la Mère des pauvres.


Posons notre regard sur ce témoin de l’Évangile qu’est Marguerite d’Youville et demandons-lui d’intercéder pour nous alors que nous nous engageons dans une nouvelle année de service auprès de nos frères et sœurs.


Viens Esprit Saint renouveler la face de la terre ! Viens Esprit Saint renouveler nos cœurs!  Sainte Marguerite d’Youville et saint Thomas More – priez pour nous !


Photos: Paul Lauzon

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